Suite à un incendie, la réfection partielle des circulations et de l’étage supérieur de l’établissement a dû être réalisée dans un délai et un budget record.
Dans ces conditions particulières, les impératifs de sécurité et le rationnel habituel priment sur toute autre valeur.
Comment l’acte noble d’architecture peut-il s’intercaler dans ce contexte technique et désincarné alors qu’une école est un lieu de vie, d’éveil des sens et un cadre de travail d’un personnel chargé de l’éducation de nos enfants ? Comment sont considérés les utilisateurs et les écoliers dans un process purement « économico-technico-administratif ».
Le seul levier et la seule « matière malléable » qui n’intéresse pas grand monde en général mais qui « touche » tout le monde, est la lumière et sa composante la couleur. Parallèlement, l’objectif est de trouver des solutions « low tech » (simples, fonctionnelles, non énergivores et réglementaires) en remplacement de solutions « high tech » (équipements électriques de compensation répondants aux normes et à la paresse intellectuelle).
Il suffit de cerner les prises de lumières des différents espaces existants, de les « travailler » avec des jeux et des complémentarités de teintes gaies, vives et des lignes dynamiques, inhabituelles.
Nos projets s’acharnent toujours à faire progresser et à mettre en valeur le travail et le savoir-faire des artisans, de les valoriser quitte à les étonner, les gêner, les déranger et parfois plus que ça.
Mais pour finir, il n’y a pas de meilleure preuve et de remerciement que le regard des enfants à la rentrée, les « vaouw comme c’est bôôoo » et les félicitations des enseignants. Leur lieu de vie « subi » devient un cadre agréable et valorisant, un nouveau support de projet pédagogique et d’écriture pour eux.